L'usine de Chabrolles, une des plus importantes parmi les nombreuses usines du bassin (dont 7 situées le long du canal latéral à la Loire, et 14 le long du canal de Berry) a été acquise en 1990 par la commune de Beffes, avec un vaste programme de valorisation du site. L'ancienne carrière, inondée par des eaux claires a permis l'aménagement d'un important Centre Régional de Plongée.
A la demande croissante d'une France en plein essort économique, dans la seconde moitié du 19ème siècle, la production de chaux à vocation agricole fait place à la fabrication industrielle. La qualité des gisements de calcaire de la vallée de l'Aubois, la facilité de transport par canaux et la position géographique au centre de la France font de ce bassin le second pour la production de chaux hydrauliques en France, entre 1865 et la fermeture définitive en 1936.
Le visiteur peut découvrir dans un cadre verdoyant ce passé industriel : on peut suivre le cycle de fabrication de la chaux en se déplaçant à travers le trajet emprunté quotidiennement par les chaufourniers (les ouvriers), de l’ancienne carrière d’extraction, aux gueulards (ouverture supérieure des haut-fourneaux), pour terminer dans les halles d’extinction.
Le calcaire extrait d’une carrière aujourd'hui inondée, était calciné dans les 17 fours regroupés en deux batteries. La chaux vive passait dans les halles de travail pour l’extinction, le blutage (tamisage) et l’ensachage, ensuite expédiée par péniche sur le canal latéral à la Loire, notamment vers la région parisienne.
|
|
|
Le remplissage du four s'éffectuait par le haut dans
le gueulard, en alternant des couches de charbon
de terre et de calcaire concassé
|
Le broyage, essentiel à la fragmentation et à la réduction
en poudre desgros grains residuels aprés l'extinction
(opération d'arrosage aprés la cuisson) |
La présence du canal à côté de l'usine permettait
l'acheminement de la chaux vers les chantiers
de la capitale |
Textes et dessins extraits de l'ouvrage :
" Aspects de la fabrication des chaux hydrauliques et du ciment naturel dans le bassin de Beffes (1865-1936) " - M William GROSMANN